Telle une Maestra à la baguette, notre appendice auditif capte le flux discret et pénétrant de la discrétion hivernale. Il est un temps où la volonté s'apaise, les pensées s'amenuisent pour laisser place à l'harmonisation des eaux souterraines.
L'invitation du froid-sombre infuse une nouvelle cadence, une nouvelle danse à nos cellules. Chacune d'entre-elle accueille les pas déposés du rythme assagi de l'hiver messager. Pétillant un ici ou un là-bas c'est une ligne courbe intérieure qui adoucit, un appui glissé qui rassure en profondeur. Ce dialogue des silences n'aura de cesse de renouveler dans son espace intimiste le rajeunissement de sa source originelle.
Dans cette extension intérieure de notre Être, les inquiétudes se délient, diluent, s'entrechoquent, avant de disparaître non sans un soupçon d'orgueil. C'est alors qu'une volute de confiance se surprend à écouter un décroché suspendu...L'agitation passée asséchante se trouve esseulée. Elle comprend alors le laisser-faire, porter, écouter de l'ouverture réhydratante discrète...en attendant l'éveil du prochain printemps végétal.
ff
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