mercredi 12 février 2014

Huang Di Nei Jing Su Wen

L'HISTORIQUE
Jing signifie classique, livre canonique. Dans toute la littérature médicale traditionnelle chinoise, il n'y a que 9 livres reconnus comme classiques.
Le Neijing, sert de base à l'acupuncture et à la moxibustion.
Il apparait ainsi comme le traité biologie générale. c'est selon les perspectives qu'il trace que doivent se comprendre toute la physiologie et toute la pathologie.
Il n'existe pas d'autorité supérieur au Neijing et aucun aspect de la science médicale chinoise ne peut se dispenser de renvoyer au Neijing.
Sous la dynastie des HAN, on peut recenser sept libres de médecine, six d'entre eux sont sous le patronnage de trois personnages :
HUANG DI, l’Empereur jaune, le Père de la médecine chinoise, particulièrement de l'acupuncture et de la moxibustion, BIANQUE, célèbre médecin de la fin des royaume des combattants (403-222) et BAISHI.
Du Huangdi neijing, on a pu dire qu'il s'occupait de l'intime des cinq internes (Wu nei), représentant les cinq organes profonds (Zang) du corps humain. Ces cinq là sont dit internes parce qu'ils sont  au cœur de la vitalité.
Le patronage de HUANGDI ( milieu du 3°millénaire av JC) ne fait évidemment pas de cet Empéreur l'auteur unique de cet ouvrage.  
Rien n'interdit de penser qu'à cette époque néolithique, où les chinois connaissait l'élevage, l'artisanat, la fabrication d'armes, la poterie...une médecine rudimentaire en phytothérapie n'ai pu exister.
Simplement deux mille ans plus tard, à l'époque des Han ( 206av JC-222 ap JC) toute une catégorie du savoir fut mise sous le nom de HUANGDI, pour rattacher au vitalisme incarné par le Souverain de la Terre les ouvrages qui traitaient du savoir vivre taoïste, de la médecine chinoise, de l'art d'aimer...

Le Huangdi Neijing est divisé en deux ouvrages: le SUWEN et le LINGSHU.
Le Suwen: Wen, ce sont des questions posées au Maître céleste, QI BO, par le Souverain, HUANGDI. Cependant les dialogues peuvent aussi se dérouler entre d'autres interlocuteurs. Su est la soie brute, non teinte, le simple, le naturel, le fondamental. La nature des choses est simple et candide.
Le Suwen est par conséquent difficile à comprendre, mais d'une importance fondamentale, vitale.
Les questions posées portent sur les fondements de la vie humain en ce que nous appelons la biologie, la physiologie, la nosologie, l'étiologie.
Le début de l'ouvrage, nous exprime le commencement du monde, après la Grande mutation, la Grande origine, le Grand commencement où apparaissent les souffles, on parvient à un dernier état, celui de l'apparition de la matière à modeler, le travail sur le brut, le naturel.

Le Huangdi neijing, expose comment traiter les maladies, à travers ce que l'on sait de la germination de la vie et de son développement. C'est donc au dernier stade, celui de la matière à modeler, que l'observation peut commencer.
Le terme Suwen apparaît pour la première fois au troisième millénaire de notre ère, dans la préface d'un important ouvrage médicale: le Shanghanlun, traités des atteintes par le froid, de Zhang Zhongjing.

Le Lingshu: Il s'agit d'un pivot (Shu) permettant ouverture et fermeture alternées et réglées, comme celles d'une porte gardée. Le pivot développe l'efficacité transcendante des Esprits (ling).
Le corps humain est constitué et reconstitué en permanence par les influx du Ciel, régulièrement distribués selon les ouvertures et fermetures.
Le but de la vie est de garder les Esprits, de préserver l'axe subtil de la relation vitale au Ciel, par les Esprits. C'est par les aiguilles et les préparations que l'on peut restaurer ou préserver cette relation. Telle est la signification du Lingshu.

La rédaction du Huangdi neijing s'étend sur une vaste période, qui commence certainement durant l'époque des Royaumes combattants (453-22 av JC), se poursuit durant la dynastie des Han antérieurs (206 av JC - 8 ap JC) puis les Han postérieurs (25 - 222 ap JC).
Un groupe de chapitres placés à la fin du Suwen et dont le sujet tourne autour des connections de la médecine et de l'astronomie seraient d'époque de la dynastie Tang (618 - 907 ap JC).
De toute façon, l'ancienneté globale, la solidité de la doctrine, la majeur partie des textes n'ont jamais été réellement constestées.

Fondement théorique de la pratique médicale, il est régulièrement cité dans les ouvrages traitant des techniques de soins et a été souvent commenté, analysé, expliqué, au cours des siècles.

LE CONTENU DU Huangdi neijing

Son contenu est vaste et profond. Il aborde aussi bien la physiologie à travers l'étude des vicères et des trajets d'animations, l'étiologie par la description des mécanismes pathilogiques, que le bilan avec la prise des pouls et le traitement (puncture, moxas, phytothérapie, massage...)
L'homme étant produit par l'univers, la relation de l'homme avec l'univers est constitutive de l'enseignement. L'homme dépend des souffles du Ciel pour sa vie, son animation, et des souffles de la Terre pour son entretien, la constitution et le maintien de sa forme corporelle.
Dans le vaste ensemble de souffles qu'est l'Univers, il doit se conformer à sa positon de médian, entre Ciel et Terre et vivre le moment, c'est à dire aussi bien les âges de sa vie que la variation régulière des saisons.
Le huangdi neijing n'existe que comme chronobiologie fondamentale.
Elle s'expose par la doctrine dite du YIN/YANG et des Cinq éléments (Wu Xing).
La doctrine est omniprésente, on la trouve aussi bien dans l'étiologie que dans la pathologie, la thérapie... Des rapports types sont établis entre les éléments pour manifester comment ils se produisent, s'équilibre, se dominent, s'oppriment ou se nuisent gravement.

La physiologie s'exprime à travers l'étude des viscères, c'est à dire les cinq organes (Wu zang), correspondant aux Cinq éléments. Chaque organes opérera selon sa propre nature.
Ainsi le Rein qui correspond à l'hiver, à l'eau, aura la charge de thésauriser les essences du corps à la fois celles qui se reconstituent continuellement au cours de la vie que celles qui sont un mécanisme de l'inné. Il sera la Force profonde, l'aspect caché de la vitalité.
Alors que le Foie, de la même espèce que le printemps, le bois se chargera de conserver le sang, d'assurer les mouvements, les circulations, la poussée de l'élan vital au loin et en haut, de près et en bas.
Les reins assurent la maîtrise sur les os et la moelle donnant au corps sa force et sa solidité, sa bonne tenue, le Foie proclame sa maîtrise sur l'animation musculaire, sur les mouvements, possibles grâce au bon entretien des muscles.

Les techniques du Huangdi neijing sont nombreuses variant, le temps de pose, utilisant la moxibustion, la saignée, le massage, la diététique, la phytothérapie... 
Mais rien de vaut la REGLE SAINTE maintenir en soi l'équilibre harmonieux du Yin et du Yang à tous les degrés de sa manifestation (nutrition et défense, souffles et sang, essence et esprits).

C'est ainsi , selon les chinois, que l'on accède à la longue vie et à la durable vision.


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